Questions les plus fréquemment posées

  • Question : l’Orthodontie : effet de mode ou réel besoin ?
  • Question : le traitement orthodontique précoce : pourquoi ?
  • Question : il faut donc déployer des forces énormes ?
  • Question : quels sont les éléments qui doivent attirer l’attention chez un enfant de 3 ans et inciter à demander l’avis d’un orthodontiste spécialisé dans les traitements précoces ?
  • Question : quels bilans avant que l’enfant soit appareillé ?
  • Question : comment l’enfant accepte-t-il les soins ?
  • Question : à l’âge de 12 ans, l’enfant sera-t-il à nouveau ré appareillé sur ses dents permanentes ?

Question : l’Orthodontie : effet de mode ou réel besoin ?

Il semblerait aujourd’hui que  plus de 70% des enfants auront besoin d’un traitement orthodontique.

Habituellement à 12 ans, le traitement orthodontique cherche à aligner le plus parfaitement possible les dents permanentes mais également il doit assurer un bon équilibre fonctionnel entre les arcades. Or à cet âge, équilibrer une fonction masticatoire est difficile.  A 3 ans, les objectifs sont différents : on cherche très tôt l’équilibre des deux mâchoires et l’acquisition d’une bonne fonction de mastication ; on parle de traitement orthopédique.

Classe II
Classe III
Déviation à droite
Déviation à gauche

Question : le traitement orthodontique précoce : pourquoi ?

Souvent dès l’âge de 3 ans,  on constate que les mâchoires ne sont déjà pas en bonne concordance pour fonctionner correctement : l’une avance ou recule par rapport à l’autre. Si c’est la mâchoire inférieure qui est en avant, on parle de « Classe III » ; si c’est la mâchoire supérieure qui est en avant, on parle de « Classe II ». On dépiste aussi très souvent des déviations latérales du menton : le visage n’est plus symétrique. Dans tous ces cas, l’enfant ne pourra pas obtenir un alignement harmonieux de ses dents permanentes. En l’absence de traitement précoce, le risque est grand de voir souffrir l’articulation de la mandibule.

Notre action dans les traitements précoces n’est pas de déplacer les dents (temporaires) sur les arcades mais de prendre ancrage sur elles afin d’agir sur la croissance osseuse.

Question : il faut donc déployer des forces énormes ?

Non, les appareillages mis en bouche délivrent des forces très légères. Mais nous utilisons les forces qui existent déjà sur place, à savoir celles produites par la mastication. Cela implique que l’enfant porte son appareil pendant les repas car il est ajusté pour modifier les points d’appuis masticatoires et rediriger les forces afin d’agir sur les équilibres osseux. La condition essentielle pour réussir est de mastiquer des aliments suffisamment durs et texturés.

Béance dûe à la tétine

Question : quels sont les éléments qui doivent attirer l’attention chez un enfant de 3 ans et inciter à demander l’avis d’un orthodontiste spécialisé dans les traitements précoces ?
Plusieurs circonstances peuvent motiver la consultation. Voici quelques exemples :

  1. un enfant qui suce encore son pouce ou sa tétine
  2. un enfant présentant un décalage des mâchoires à type d’avancée du menton ou à type de recul (avec d’autres exemples dans la famille).
  3. l’arcade inférieure n’est plus située bien centrée juste en dessous de l’arcade supérieure
  4. vingt petites dents temporaires bien rangées mais serrées et pointues (« dents de petit loup ») : elles montrent qu'il y a un souci dans la croissance
  5. un enfant qui ne sait pas respirer par le nez automatiquement : c’est un impotent fonctionnel respiratoire. N’oublions pas que le plancher des fosses nasales (ou des sinus) et la voûte palatine ne font qu’un.
Orthopantomogramme
Téléradiographie

Question : quels bilans avant que l’enfant soit appareillé ?
Votre enfant va être appareillé, cela nécessite plusieurs bilans.

  1. un bilan médical : apporter le carnet de santé et relater les petites maladies depuis la naissance
  2. un bilan cognitif, proprioceptif, psychomoteur (arrêt de la tétine ou de la succion d’un doigt), fréquence des aliments texturés par jour, capacité de l’enfant à s’habiller, se laver, faire du vélo. A-t-il encore un biberon, des couches etc… La production des sons est-elle bonne, l’intégration scolaire est-elle facile, les relations sociales sont-elles en en route (enfant peureux, timide, actif, coléreux etc…). Sait-il se brosser ses dents tout seul ?
  3. un bilan photographique de la bouche et de la posture de la tête
  4. un bilan bucco-dentaire avec des empreintes
  5. un bilan radiographique des arcades dentaires (Orthopantomogramme) et du visage (téléradiographie), parfois de l’âge osseux. Au terme de ces bilans, il peut être jugé favorable de traiter l’enfant mais la décision d’appareiller revient toujours au praticien.

Question : comment l’enfant accepte-t-il les soins ?

Très bien, à condition de ne jamais le brusquer, ni le tromper. Ainsi la prise des premières empreintes est un moment crucial qui doit être entourée de précautions. Les appareillages ne sont pas douloureux et ne gênent pas la production des sons en particulier en période d’apprentissage de la lecture. Les parents doivent être impliqués complètement dans le traitement. N’oublions pas que notre force principale c’est la mastication. La collaboration parentale est essentielle. En effet, par rapport à un traitement orthodontique conventionnel (multibagues) qui demande des aliments mous, l’appareillage du très jeune enfant est complètement différent et nécessite un apport d’aliments texturés, durs au quotidien.

C’est un véritable « bijou » fait sur mesure posé à l’intérieur de la bouche ; il est « clipsé » sur les molaires temporaires. En général, l’enfant s’adapte très bien et très vite en 2 ou 3 jours. Cependant les parents sont attentifs, surveillent le bien-être de l’enfant, participent à certaines modifications de l’appareillage, aident l’enfant à nettoyer l’appareil après les repas.


Question : à l’âge de 12 ans, l’enfant sera-t-il à nouveau ré appareillé sur ses dents permanentes ?

Souvent de courte durée, 1 ou 2 semestres au maximum trois, les traitements orthopédiques commencés en denture temporaire sont suivis d’une période de surveillance. On ne peut pas exclure totalement qu’il n’y aura pas besoin de reprendre un appareillage conventionnel en denture mixte ou permanente. On ne peut pas contrôler toute les événements de la croissance faciale si l’enfant malheureusement, n’a pas gardé des habitudes de mastication d’aliments texturés et présente encore des dysfonctions essentiellement respiratoires ou linguales. En règle générale, la finition orthodontique en denture permanente est brève si les objectifs du traitement précoce ont été atteints. En effet si un bon équilibre du visage a été obtenu avant 6 ans, le terrain est propice pour une évolution naturelle harmonieuse et cela évite dans un grand nombre de cas des cascades de déformations secondaires et des actions plus lourdes.

Les traitements orthopédiques précoces pratiqués chez l’enfant avant l’âge de 6 ans présentent des avantages appréciables :

  • La durée totale des appareillages (phase orthopédique et phase orthodontique) est raccourcie
  • c’est un âge idéal sur le plan psychologique et d’un point de vue croissance.